Risques psychosociaux dans le processus de création artistique : un focus group pour identifier les problèmes (12/9 – Bxl)

Le Fonds 304 continue de développer son attention pour les risques psychosociaux qui ne manquent pas de se présenter dans le secteur. Il y a quelques semaines, le Fonds a proposé un questionnaire en ligne d’analyse des risques psychosociaux. Près de 300 professionnel·le·s du secteur ont participé à cette étude qui livrera sous peu ses conclusions. Que tou·te·s soient remercié·e·s de leur contribution.

Un premier focus group dédié aux arts de la scène avait été mis sur pieds en octobre 2023. Le rapport avait mis en évidence le sentiment d’un panel très diversifié : le management de projet dans nos structures, essentiellement lorsqu’on parle de la création artistique pose bon nombre de difficultés.

Ce nouveau focus group sera à nouveau animé par Harmony Glinne, consultante freelance en organisation, formatrice RH & Management, accompagnatrice du changement et praticienne certifiée MBTI.

Limité à 20 professionnel·le·s, il prend place le 12 septembre à Bruxelles.

Que vise le Fonds ?

Lorsque l’on parle de risques psychosociaux (ou RPS) au travail, on parle de tout ce qui, dans un environnement de travail, peut provoquer du stress et du mal être.
Il s’agit de risques professionnels au même titre que des risques plus classiques (manutention…). Ces risques peuvent recouvrir différenIl vous invite à un focus group tes formes ; ils peuvent conduire à des situations problématiques et pathologiques (problèmes de sommeil, dépression, troubles musculo-squelettiques, maladies psychosomatiques, etc.).
Parce que ces souffrances au travail se perpétuent parfois sans que personne en ait conscience, on les trouve ainsi « normales » ou faisant partie de nos métiers « hors cadre ».
Parler des RPS c’est se donner la possibilité de les identifier, déterminer quelles menaces spécifiques au secteur ils représentent, c’est sortir du déni. C’est permettre de concevoir une suite de démarches qui va de la prévention à la conception d’un cadre de travail pour une organisation juste et bienveillante à l’écoute de ses salarié·e·s.

Plus précisément, le Fonds 304, dans sa préoccupation de contribuer au bien-être au travail, mène ce travail d’écoute et de recueil de la parole du secteur afin d’ajuster ses efforts sur des actions concrètes susceptibles de concourir à un mieux, à l’ébauche de solutions.

Ces différentes initiatives, parmi lesquelles ce focus group, visent à mettre le Comité de gestion du Fonds en position de mobiliser ses moyens financiers sur des actions porteuses de sens pour les travailleur·euse·s des arts de la scène et singulièrement les plus en prise avec les risques psychosociaux.

L’intention

Ce à quoi Harmony Glinne va contribuer avec les participant·e·s, c’est faire émerger les situations problématiques ou graves auxquelles font potentiellement face, ou en sont victimes, les travailleur·euse·s des arts de la scène, sur base des récits de personnes volontaires étant régulièrement ou sporadiquement à l’œuvre dans un processus de création artistique collective, en prenant soin d’avoir une diversité et une mixité des profils.

En parlant de votre réalité de personnes confrontées aux difficultés liées au management de projets, en examinant ensemble la distribution de l’autorité qu’elle soit hiérarchique ou de fait et son exercice, en relevant les cas-types où la pression qui s’exerce dépasse l’admissible, l’impuissance qui résulte régulièrement de l’isolement vécu notamment par les intermittent·e·s, à l’œuvre en délocalisation et peut-être dans des lieux peu familiers, les situations de personnes en souffrance qui pèsent sur un travail collectif, comme celles où les responsabilités dans un projet semblent justifier les excès de certain·e·s qui reproduisent d’ailleurs ces excès de création en création, de projet en projet, générant le cas échéant l’épuisement des équipes.
Et peut-être faire poindre des pistes à exploiter dans un avenir prochain.

La question soumise au focus group

La question sur laquelle les participant·e·s seront amené·e·s à s’exprimer et à partager les expériences sera la suivante :

« Qu’est ce que je crains en intégrant une création artistique collective, et qu’est-ce qui au contraire me rassure, compte tenu de ma position et de mon métier dans les arts de la scène? »

Public cible

Toute personne, active auprès de structures de la CP 304 et éligible au soutien du Fonds, qui souhaite échanger sur la question des risques psychosociaux, voire à devenir acteur·rice de la prévention de ces RPS.

Adresse et horaires

Jeudi 12 septembre 2024, de 13h30 à 16h30 à l’APEF, square Sainctelette 13-15 (9è étage), 1000 Bruxelles.

Tarif : gratuit

Le coût de la formation est pris en charge par l’APEF dans le cadre de son projet de prévention des risques psychosociaux, un projet subsidié par le Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation Sociale.
Il est donc gratuit pour les travailleur·euse·s actif·ve·s dans le secteur des arts de la scène (commission paritaire 304) en région wallonne ou bruxelloise. 

Inscription obligatoire

Le focus group est accessible uniquement aux professionnel·le·s des arts du spectacle. L’inscription est obligatoire et se fait via un mail adressé (avec un court CV ou quelques lignes détaillant votre motivation) à marc.denisty@apefasbl.org. Vous pouvez aussi passer par le formulaire suivant: https://forms.office.com/e/bd2NiTLzHe. Les infos personnelles seront traitées confidentiellement.

Il sera veillé à constituer un groupe d’une vingtaine de personnes maximum comprenant les différents profils à l’œuvre dans la création artistique collective et donc les différentes positions dans le management de projet. Une sélection sur cette base est donc possible pour éviter la surreprésentation d’un profil.

Memorandum de lutte contre les violences sexistes et sexuelles

A l’initiative de plusieurs organisations ou fédérations du secteur culturel est née une interpellation des futurs cabinets et représentant·e·s en charge de la Culture en FWB. Le Fonds 304 fait partie des signataires. En voici le texte complet :

Nous, fédérations professionnelles du secteur culturel, organisations syndicales, et associations signataires, réaffirmons l’urgence de lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur culturel.
Malgré une progressive libération de la parole, des situations de violences sexistes et sexuelles persistent dans le secteur culturel.
Ces dynamiques dévitalisent le secteur et provoquent la désaffiliation et l’abandon de carrières par les victimes, là où les agresseurs sont encore trop souvent protégés, valorisés et mis à l’honneur dans le contexte professionnel.
Des initiatives de lutte contre les violences et de rééquilibrage existent, et elles sont sous-financées.
Nous demandons des mesures structurelles concertées et des financements suffisants et bien ciblés afin d’organiser adéquatement la lutte en tenant compte des spécificités des emplois du secteur culturel.
Parmi les besoins, nous identifions :

Le financement d’une cellule de veille et de recensement de données utiles, à créer en concertation avec les organisations représentatives du
secteur ;

• Un point de contact de première ligne pour informer les travailleur·euse·s et centraliser les ressources à disposition en termes d’accompagnement juridique, physique et psychologique ;
• Le financement pérenne de formations utile à la gestion d’équipes de travail, à destination des travailleur·euse·s et des employeureuses ;
• Le financement d’une cellule d’accompagnement des victimes sur les plans psychologique, social et juridique, tant dans le cadre professionnel que dans le cadre scolaire, à créer en concertation avec les organisations représentatives du secteur ;
• La poursuite du travail vers une meilleure gouvernance culturelle, en particulier sur les questions de genre dans une perspective intersectionnelle ;
• La prise en compte de la documentation et des préconisations pertinentes sur le sujet, en concertation avec les organisations représentatives du secteur.

Les étudiant·e·s n’étant pas protégé·e·s par la loi sur le bien-être au travail, les cellules de veille, de recensement et d’écoute, ainsi que les formations sont tout aussi urgentes dans le cadre de l’enseignement supérieur artistique. Il est primordial d’organiser une concertation avec les fédérations étudiantes à ce sujet.
Nous, fédérations professionnelles du secteur culturel, organisations syndicales, et associations signataires, sommes résolu·x·es à en finir avec la culture du viol et la perpétuation des dynamiques abusives.
Nous appelons nos gouvernements et tou·x·tes les responsables politiques et d’institution, à se saisir de cette urgence dès aujourd’hui, et à investir avec nous dans la lutte.

Voici le texte en version pdf, que nous vous invitons à partager

Fédérations, organisations et associations signataires :
CSC Culture
Maximilien HERRY pour l’IRW-CGSP-Culture
Elles* font des films
UAS, Union des Artistes du Spectacle
CCTA, Fédération Professionnelle des compagnies de théâtre
FTA, Fédération du Théâtre action
CTEJ, Chambre des Théâtres pour l’Enfance et la Jeunesse
CSC Enseignement
UPFF+, Union des Producteur·ices Francophones de Films & Séries
RAC, Fédération professionnelle du secteur Chorégraphique de Wallonie et de Bruxelles
M-Collectif – Fédération des opérateurs en arts de la marionnette, théâtre d’objets et arts associés en Fédération Wallonie-Bruxelles
Hors Champ, Fédération des métiers du cinéma et de l’audiovisuel
FEAS, Fédération des Employeurs des Arts de la Scène
UNIT, UNion d’Improvisation Théâtrale
FONDS 304, le fonds de sécurité d’existence du secteur des arts du spectacle
ATPS, Association de Technicien·ne·s Professionnel·le·s du Spectacle

Les prochains ateliers Competentia

Competentia vous propose des ateliers courts, gratuits et interactifs sur la gestion des compétences ! Comment développer les compétences au sein de mon ASBL ? Comment mettre en place un plan de formation ? 12 propositions (en présentiel ou en ligne) d’une durée de 120 ou 210 minutes. Consultez le programme.




Le programme

  • Jeudi 7 mars de 9 à 11h, en ligne : petit tour d’horizon d’une approche RH centrée sur les compétences. Les détails: Introduction à la gestion des compétences
  • Jeudi 28 mars de 9h30 à 13h, à Bruxelles : étapes d’un plan de formation, outils méthodologiques et échanges entre professionnel·le·s. Les détails: ABC Plan de formation
  • Jeudi 25 avril de 9 à 11h, en ligne : Introduction aux essentiels d’un plan de formation. Les détails: Mini ABC Plan de formation
  • Les autres ateliers sont à découvrir par ici.

Public-cible : Tou·te·s les professionnel·le·s intéressé·e·s par la gestion des compétences.

Pour y participer : suivez les différents liens !

L’action de prévention du burn out est reconduite en 2022 : introduisez votre demande d’accompagnement pour le 15 février !

Depuis 2019 (et depuis 2020 dans le secteur des arts du spectacle), l’APEF organise en collaboration avec l’ABBET et avec l’appui de l’équipe Competentia, un projet concernant la Prévention primaire du burnout dans le secteur non marchand. Suite à l’accord des secteurs concernés, l’APEF relance le projet en 2022.

Ce projet vous permettra de:

  • bénéficier d’une bourse de 15h à 36h par association pour des accompagnements d’équipe en lien avec la prévention primaire du burnout.  Ils sont à réaliser entre mars et décembre 2022.
  • participer à un groupe de discussion rassemblant les associations bénéficiaires d’un accompagnement.  Les trois réunions prévues entre mai et octobre 2021 seront l’occasion d’échanger sur les difficultés rencontrées et les pistes de solution envisagées

Vous souhaitez en savoir plus sur ce projet ?

Contactez le responsable du Fonds (Marc Denisty – 02 250 37 83) de manière à déposer votre dossier complet avant la date limite.

Inscriptions et informations complémentaires :

https://www.apefasbl.org/lapef/actions-en-partenariats/prevention-du-burn-out

Accompagnements d’équipe via l’intelligence collective

Le Fonds 304 soutient trois thématiques à exploiter en équipe via l’intelligence collective : « Réfléchir la gouvernance », « Elaborer une charte éthique », « Elaborer un plan de formation ».
Le Fonds propose plus de 30 propositions émanant d’une douzaine d’opérateurs spécialisés en intelligence collective à exploiter en groupe de 4 à 20 personnes dans votre structure.
Consultez les différentes offres, il existe une fiche par proposition, laquelle vous en donne toute l’information, et notamment le nombre de séances prévu et si le Fonds prend tout l’accompagnement en charge (jusqu’à 3.000€) ou s’il reste une intervention à charge de la structure demanderesse.
Contactez ensuite l’opérateur qui convient le mieux à votre projet, introduisez une demande via le formulaire ad hoc en mentionnant qui prendra part aux séances. Convenez de votre agenda, et votre accompagnement peut démarrer.