A l’initiative de plusieurs organisations ou fédérations du secteur culturel est née une interpellation des futurs cabinets et représentant·e·s en charge de la Culture en FWB. Le Fonds 304 fait partie des signataires. En voici le texte complet :
Nous, fédérations professionnelles du secteur culturel, organisations syndicales, et associations signataires, réaffirmons l’urgence de lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur culturel.
Malgré une progressive libération de la parole, des situations de violences sexistes et sexuelles persistent dans le secteur culturel.
Ces dynamiques dévitalisent le secteur et provoquent la désaffiliation et l’abandon de carrières par les victimes, là où les agresseurs sont encore trop souvent protégés, valorisés et mis à l’honneur dans le contexte professionnel.
Des initiatives de lutte contre les violences et de rééquilibrage existent, et elles sont sous-financées.
Nous demandons des mesures structurelles concertées et des financements suffisants et bien ciblés afin d’organiser adéquatement la lutte en tenant compte des spécificités des emplois du secteur culturel.
Parmi les besoins, nous identifions :
• Le financement d’une cellule de veille et de recensement de données utiles, à créer en concertation avec les organisations représentatives du
secteur ;
• Un point de contact de première ligne pour informer les travailleur·euse·s et centraliser les ressources à disposition en termes d’accompagnement juridique, physique et psychologique ;
• Le financement pérenne de formations utile à la gestion d’équipes de travail, à destination des travailleur·euse·s et des employeureuses ;
• Le financement d’une cellule d’accompagnement des victimes sur les plans psychologique, social et juridique, tant dans le cadre professionnel que dans le cadre scolaire, à créer en concertation avec les organisations représentatives du secteur ;
• La poursuite du travail vers une meilleure gouvernance culturelle, en particulier sur les questions de genre dans une perspective intersectionnelle ;
• La prise en compte de la documentation et des préconisations pertinentes sur le sujet, en concertation avec les organisations représentatives du secteur.
Les étudiant·e·s n’étant pas protégé·e·s par la loi sur le bien-être au travail, les cellules de veille, de recensement et d’écoute, ainsi que les formations sont tout aussi urgentes dans le cadre de l’enseignement supérieur artistique. Il est primordial d’organiser une concertation avec les fédérations étudiantes à ce sujet.
Nous, fédérations professionnelles du secteur culturel, organisations syndicales, et associations signataires, sommes résolu·x·es à en finir avec la culture du viol et la perpétuation des dynamiques abusives.
Nous appelons nos gouvernements et tou·x·tes les responsables politiques et d’institution, à se saisir de cette urgence dès aujourd’hui, et à investir avec nous dans la lutte.
Voici le texte en version pdf, que nous vous invitons à partager
Fédérations, organisations et associations signataires :
CSC Culture
Maximilien HERRY pour l’IRW-CGSP-Culture
Elles* font des films
UAS, Union des Artistes du Spectacle
CCTA, Fédération Professionnelle des compagnies de théâtre
FTA, Fédération du Théâtre action
CTEJ, Chambre des Théâtres pour l’Enfance et la Jeunesse
CSC Enseignement
UPFF+, Union des Producteur·ices Francophones de Films & Séries
RAC, Fédération professionnelle du secteur Chorégraphique de Wallonie et de Bruxelles
M-Collectif – Fédération des opérateurs en arts de la marionnette, théâtre d’objets et arts associés en Fédération Wallonie-Bruxelles
Hors Champ, Fédération des métiers du cinéma et de l’audiovisuel
FEAS, Fédération des Employeurs des Arts de la Scène
UNIT, UNion d’Improvisation Théâtrale
FONDS 304, le fonds de sécurité d’existence du secteur des arts du spectacle
ATPS, Association de Technicien·ne·s Professionnel·le·s du Spectacle