Techniques pour monter une création scénique avec des groupes amateurs

Formez-vous à la méthode Théâtre & Réconciliation !

La méthode Théâtre & Réconciliation est une méthode de création et de mise en scène qui propose une approche originale du théâtre pour intervenir efficacement auprès de publics vulnérables.

Cette masterclass, animée par Frédérique Lecomte, permet aux participant·e·s d’acquérir des compétences en mise en scène, animation d’ateliers et renforcement de la cohésion de groupe, tout en développant l’écoute, l’empathie et la bienveillance.

Cette master class, limitée à 15 personnes, prend place pour 4 journées à Bruxelles, dès le 13 janvier.

Objectifs

L’objectif de cette formation est de permettre aux professionnel·le·s de se familiariser avec des techniques théâtrales dans le but d’encadrer des groupes amateurs, plus particulièrement des groupes vulnérables (personnes en situation irrégulière, personnes avec des problèmes mentales, jeunes en difficulté scolaire, etc.) pour faire des créations théâtrales en très peu de temps (par exemple encadrer des ateliers de quelques jours à une semaine et présenter un résultat à la fin) avec des méthodes de mise en scène en direct, de travail uniquement à l’oral pour rester le plus souple possible et permettre aux groupes de trouver leur place.

Méthodes utilisées

La méthode utilisée sera la méthodologie Théâtre et Réconciliation. Cette méthodologie de création théâtrale rapide se concentre sur des techniques stimulantes et inclusives pour produire des saynètes en un temps limité. Elle commence par la construction collective de thèmes d’improvisation, suivis de créations spontanées en petits groupes. L’identification du « punctum », un élément marquant et révélateur, guide le (re)travail des scènes. Une analyse politique/sociologique de ce punctum est ensuite effectuée. Le punctum est toujours révélateur d’un propos, d’un fait sur notre société ou sur une situation précise. La mise en scène utilise divers outils comme le rythme, la musique et la distanciation, tandis que la direction d’acteur·rice intègre des témoignages personnels et des confrontations de points de vue. Les esthétiques variées, allant du cabaret à la tragédie, sont intégrées pour enrichir le processus. L’ambiance générale est légère et rythmée, favorisant une analyse approfondie des signes théâtraux et du discours. Enfin, un montage en direct et une représentation publique concluent l’atelier, offrant une expérience complète et immersive. Le fait de vivre la méthodologie devient un élément clé pour les participant·e·s pour mieux comprendre le positionnement à adopter. De plus, la formation insistera sur le positionnement, l’attitude à adopter face à un groupe amateur pour faire aboutir la création scénique rapidement. Enfin, le concept de tâtonnement expérimental, inspiré de Freinet, sera central : il s’agit d’un processus naturel d’apprentissage basé sur des essais et des erreurs, permettant de passer d’approximations initiales à des solutions plus abouties. Ce processus d’apprentissage continu facilitera la compréhension des bonnes pratiques et l’affinement de l’approche. Cette approche intégrée garantira que les connaissances acquises soient directement liées à la mise en scène et au travail collectif, offrant ainsi une expérience immersive et formatrice.

Contenu et programme

Cette formation pour professionnel·le·s, axée sur l’encadrement de groupes amateurs et la création théâtrale rapide, alterne pratique et théorie. Structurée en trois étapes – observation, expérimentation et innovation – elle permet aux participant·e·s de s’imprégner des techniques de Théâtre et Réconciliation. Au programme : des échauffements physiques et mentaux, des improvisations basées sur des stimuli collectifs, et la création de saynètes en un temps limité pour favoriser la spontanéité. La méthodologie inclut l’identification du « punctum », un élément clé de la scène, suivi d’une analyse politique et d’une mise en scène utilisant divers outils artistiques. Les participant·e·s exploreront différentes esthétiques théâtrales et développeront des compétences en direction d’acteur, tout en maintenant une ambiance légère et rythmée. L’analyse des signes théâtraux et du discours, ainsi que le montage en direct du spectacle, font également partie intégrante de la formation. Enfin, les participant·e·s expérimenteront aussi des attitudes telles que l’empathie, l’écoute active et des stratégies de cohésion de groupe, tout en respectant la déontologie et les particularités des publics cibles. Ainsi la première journée permettra aux participant·e·s de se plonger dans l’univers de Théâtre et Réconciliation et d’expérimenter le processus dans son entièreté, en tant qu’observateur·ice·s. Les deux jours suivants permettent la pratique directe des participant·e·s, à tour de rôle et en groupe pour expérimenter les outils, dans un échange continu avec la formatrice. Le dernier jour est consacré à la mise en scène finale d’une création théâtrale, guidée par les participant·e·s et aux derniers retours, conclusions sur les apprentissages de la Masterclass.

Prérequis

Cette formation s’adresse aux professionnel·le·s du théâtre, tels que les artistes, scénographes, metteur·euse·s en scène, acteur·rice·s, comédien·ne·s et animateur·rice·s socio-culturel·le·s. Elle s’adresse plus globalement aux professionnel·le·s du monde des arts vivants qui travaillent / souhaitent travailler avec un public amateur composé de personnes issues de groupes vulnérables, et qui souhaitent développer des techniques de créations théâtrales rapides avec un résultat présentable en quelques jours.

Adresse et horaires

Du mardi 13 au vendredi 16 janvier 2026, de 9h30 à 16h30, au KosmoStudio, 188 rue Théodore Verhaegen à 1060 Bruxelles.

Tarif

  • Le prix de la formation est de 300€ par participant·e.
  • Le Fonds 304 prend en charge les frais d’inscription pour les travailleur·euse·s actif·ve·s dans le secteur des arts de la scène (commission paritaire 304) en région wallonne ou bruxelloise, qui occupent actuellement un poste relevant de la CP 304 ou qui peuvent justifier de 30 jours de prestations auprès d’un ou plusieurs employeurs de la CP 304 francophone ces 24 derniers mois.

La présence et le semblant

Nicole Mossoux et Patrick Bonté proposent un laboratoire de quatre jours pour interroger les rapports entre le mouvement et la présence scénique. Comment développer des langages gestuels tout en étant conscient des états que l’on traverse : seul·e mais aussi en relation avec des partenaires, avec l’espace
alentour et, petit à petit, avec la frontalité ? Qu’est-ce qui fait que des corps en mouvement se « donnent à voir » ? Comment développer la charge qui passera du danseur au spectateur ? Des échauffements préparatoires, des explorations gestuelles et des improvisations plus théâtrales se succéderont lors de la journée.

Objectifs

Faire découvrir les modes de recherche, d’improvisation et de composition de la Compagnie, et apprendre à formuler des langages scéniques qui tiennent compte de la complexité des rapports entre le mouvement, la présence et les intentions qui les ont faits naître.
Le but est de développer via le mouvement des états de disponibilité et d’étrangeté. En évitant le réalisme psychologique à quoi certaines intentions peuvent mener. Aller le plus loin possible dans les intentions et l’état.

Méthodes utilisées

À toutes les étapes du travail, on évite de juger les propositions des participant·e·s afin de créer un climat où chacun·e se sente autorisé·e à apporter sa touche personnelle qui nourrira l’imaginaire des autres.

Une place importante est donnée aux échanges avant et après les improvisations.

Avant : on s’assure de la bonne compréhension par chacun·e des règles du jeu, et des enjeux d’état, pour qu’il·elle puisse réellement s’abandonner dans le moment du plateau.

Les retours qui suivent sont personnalisés, de façon à rester dans le concret, et que tout le groupe puisse entendre ce qui est précisé pour chacun·e afin de s’en nourrir pour lui·elle-même. Quand l’improvisation se fait par groupes séparés, les « spectateur·rice·s » ont l’occasion de faire des retours à ceux·elles qui viennent de jouer, afin de développer leur capacité d’analyse. La sélection des matières se fait en fonction de nos critères subjectifs.

Contenu et programme

Le matin (10h – 13 h) :
Échauffements
Basés sur le croisement entre des techniques de danse contemporaine, d’Eutonie, de Yoga Yiengar et de Chi Kong, les échauffements visent à préparer le corps en pleine conscience, à développer une concentration de type exploratoire, sans formatage.
Explorations gestuelles
En groupe, demi-groupes, duos, des exercices d’isolation des différentes parties du corps, des exercices pour développer l’écoute du groupe, le regard, le partage de l’espace.

L’après-midi (14h – 18 h) :
Improvisations
Au départ d’images et d’intentions, les improvisations se font en groupes séparés, les un·e·s regardant le travail des autres. Les règles du jeu sont à chaque fois spécifiées.
Nous utilisons des montages sonores qui soutiennent la tension et stimulent l’imaginaire.
Les improvisations se font sans intervention de la voix et sans expression du visage.
Chacun·e reçoit à l’issue de l’improvisation des retours précis lors de séance où l’on revient sur ce que chacun·e a fait.

Composition
Réalisation en petits groupes distincts de formes courtes, qui font intervenir objet(s), espace, présence, mouvements, sortes de haïkus scéniques.
Pour exemple : en individuel, la composition d’après des portraits en peinture :
Il s’agit de

  • s’imprégner de l’atmosphère générale de l’image et de l’attitude, de la « texture » du personnage ;
  • transférer ses propres sensations, les idées les impressions qui viennent à la vue de l’image, sans chercher à la reproduire fidèlement ;
  • se raconter de petites histoires, plonger dans un aspect ou l’autre de l’image ;
  • créer une situation de quelques minutes, en tenant compte de l’espace alentour, du rythme : celui·elle qui meut le personnage, comment l’environnement agit sur lui, quel regard il·elle porte sur le monde, quelles questions le·a traversent ;
  • penser aux arrêts sur image, mais aussi à de possibles déambulations, aux actions « simili-signifiantes », aux absurdités de comportement ;
  • rendre la figure à la fois crédible et légèrement décalée.

On utilisera parfois ces figures pour créer des rencontres entre elles, ce qui est important donc est de leur donner un comportement qui les fasse réagir de telle ou telle façon.

Public cible

Ce stage s’adresse à des interprètes professionnel.les, belges ou étrangers, issus du spectacle vivant — danse, théâtre, cirque ou marionnettes — disposant d’au moins cinq années de pratique régulière en danse ou en théâtre corporel. 
Il s’adresse à des artistes dotés d’une grande capacité d’improvisation, désireux d’approfondir leur recherche personnelle autour du développement d’une gestuelle singulière et d’un type de présence scénique, à partir d’images et d’intentions comme moteurs de jeu. 
Chaque interprète est invité·e à soumettre sa candidature accompagnée d’un curriculum vitæ et d’une courte vidéo illustrant sa démarche artistique, sa sensibilité corporelle et sa pratique de l’improvisation. 

Adresse et horaires

Du 17 au 20 février, à L’Envers, rue des Tanneurs 87, 1000 Bruxelles.

Tarif

  • Le prix de la formation est de 380€ par participant·e.
  • Le Fonds 304 prend en charge 360€ des frais d’inscription pour les travailleur·euse·s actif·ve·s dans le secteur des arts de la scène (commission paritaire 304) en région wallonne ou bruxelloise, qui occupent actuellement un poste relevant de la CP 304 ou qui peuvent justifier de 30 jours de prestations auprès d’un ou plusieurs employeurs de la CP 304 francophone ces 24 derniers mois.